D
e nombreux consommateurs se sont empressés de tirer la sonnette d’alarme quant aux pratiques abusives de la
Sfam, l’assurance de la
Fnac/Darty. Comment
l'arnaque s'amorce-t-elle ?
Comment reconnaître l’arnaque ?
Le tour semble bien rodé : un internaute arrête son choix sur un produit de type high-tech, il finalise le paiement, sans choisir aucune assurance, et règle sans souci. Pourtant, c’est quelques jours plus tard que le problème survient. L’acheteur voit son compte débité d’une dizaine d’euros, tous les mois, avec un libellé correspondant à la société d’assurance
Sfam, rattachée notamment aux plateformes d’achat
Fnac et Darty, et même Cdiscount. Après avoir effectué l’achat sur l’un des sites web, tous les acheteurs ont été contactés par l’un des conseillers de la
Sfam leur proposant ses services et diverses prestations de remboursement.
La proposition de la
Sfam était pourtant simple et paraissait sans conséquences. Après un achat sur l’une des plateformes citées, elle propose aux acheteurs de recevoir un remboursement de 30 euros sur le prix d’achat. Que le client ait refusé ou non,
l’arnaque réside dans le fait que, d’une part, la compagnie d’assurance ne mentionne pas la souscription à l’abonnement mensuel aux internautes qui ont accepté le remboursement et, d’autre part, des acheteurs ayant refusé ont tout de même vu leur compte débité.
En effet, si certains internautes n’ont pas manqué de refuser l’offre, cela n’a pourtant pas empêché la compagnie de transmettre un mail à leurs « nouveaux clients », leur envoyant expressément la confirmation de souscription à l’assurance dont il est question. Ce, sans l’accord des clients concernés. Et pour preuve, au niveau de la case précédée de la mention « signature de l’adhérent », sur le contrat transmis par mail, les internautes ont eu la surprise de voir écrit que ledit document a été signé à une date précise, depuis le numéro de téléphone de l’acheteur, sans compter l’autorisation de prélèvement Sepa accompagnée des données bancaires dont la société d’assurance fait état.
L’association des consommateurs à l’offensive
L’association de consommateurs
UFC-Que Choisir a vu l’un de ses forums crouler sous les plaintes des internautes ayant été pris au piège. Après avoir découvert les rouages de la supercherie au travers d’une enquête réalisée par leurs soins, l’UFC-Que Choisir s’est donc décidée à porter plainte «
pour pratiques commerciales qu'elle estime susceptibles d'être qualifiées de trompeuses et agressives » contre la société d’assurance en question. D’autre part, «
compte tenu des liens capitalistiques entre la SFAM et la FNAC », selon les dires de l’association, l’Autorité de la concurrence a aussi été saisie pour examiner le dossier, «
s'agissant des conditions permettant de garantir le respect d'une concurrence libre et non faussée sur la distribution de telles assurances affinitaires », poursuit l’UFC-Que Choisir.