Et si on revenait aux motos Honda?

P our faire face à la crise, Honda a décidé de miser sur la sobriété tout en redorant le blason de quelques modèles de moto emblématiques. Quatre ans après avoir sorti sa belle-famille des NC700, il était grand temps de lui offrir une seconde jeunesse et de préparer l’avenir. Première étape, le retour de l’Integra. Avec un bloc bicylindre pensé pour faire le dos rond en toutes circonstances, la stratégie est claire : proposer un Twin de moyenne cylindrée (700 cm3 ), peu gourmand (moins de 4 l/100 km), parfaitement adapté à la circulation urbaine et infatigable. Mais la grande force de cette solution, côté constructeur, est sans doute sa capacité à s’adapter à tous les profils d’utilisateurs, puisqu’il peut aussi bien être accouplé à une boîte de vitesses manuelle qu’à une boîte automatique, et monté dans différentes déclinaisons de châssis, du roadster au trail en passant par le scooter. Les indicateurs revenant péniblement au vert pour le marché deux-roues, il était temps de précipiter un peu les choses et de passer à l’étape d’après. La Honda Integra 2016 regarde ainsi vers l’avant. Pour rappel, ce drôle d’oiseau japonais est un élégant hybride, à mi-chemin de la moto et du scooter. De cette dernière espèce, il tire un carénage complet et une position de conduite pour le moins confortable et caractéristique ; de la moto, il adopte la partie cycle beaucoup plus sûre et efficace, même si la présence surprenante d’une chaîne rend l’entretien plus fastidieux. Le constructeur japonais s’est attaché à soigner sa présentation jusque dans les moindres détails. L’échappement, par exemple, gagne une sonorité plus grave. Plus intéressant, l’éclairage full LED fait son apparition et l’instrumentation a été largement modernisée. Le carénage, qui est quand même le grand intérêt de l’Integra, a été largement amélioré. Sa capacité de protection est nettement à la hausse : la selle, longue et bien épaisse, le pare-brise rehaussé et le tablier ne sont désormais plus pris en défaut. La boîte DTC optimisée, couplée aux nouvelles sous-cartographies, y est pour beaucoup. Avec tout cela, la chimère de Honda gagne encore en polyvalence et renforce ses deux visages.